Le monopole de la psychologie sur le développement personnel

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Dorénavant tant la littérature de kiosque, que les médias et autres moyens de diffusion de masse nous amènent à pénétrer, de quelque façon que ce soit dans le domaine de la psychologie. En effet toutes les grandes aspirations de l’être humain, la recherche du sens de la vie, la recherche de bien-être, l’épanouissement émotionnel, etc., sont fermement gardées par la « sphère psy ». La psychologie s’est emparée de toutes les facettes du développement personnel. Du domaine des émotions à la recherche du bonheur, l’univers psy a une réponse. À tel point que la psychologie positive, jeune branche de la psychologie au long passé, a investi autant l’être humain que la société dans son ensemble, prônant la positivité comme unique voie du salut de la communauté des Hommes et de l’accès au bien être de tout un chacun. La recherche de bien-être étant depuis un certain temps déjà opérationnalisée.

Le développement personnel et la recherche du bien-être

La notion de bien-être est fortement corrélée au concept de développement personnel et nous pouvons d’ores et déjà nous interroger sur la place qu’elle y occupe. En effet, si au regard de la santé mentale le développement personnel s’oppose manifestement au mal-être (cf. art. développement personnel et santé mentale) , le bien-être est plus que l’absence de mal-être. Néanmoins, un être accompli, comme l’explique MASLOW, n’est pas sans connaître la souffrance et les difficultés de la vie mais il a la capacité de dépasser beaucoup plus facilement les situations auxquelles il doit faire face. Dès lors l’Être, dans ses joies et ses peines, est dans cet état de « bien-être » qui n’est pas un objectif en soi mais la simple conséquence de son existence. Cette notion a également fait l’objet d’une opérationnalisation, en particulier à travers les travaux de Carol RYFF et de Corey L.M. KEYES. Ces travaux sont particulièrement démonstratifs de cette facette du développement personnel comme bien-être psychologique et comme bien-être social. Si auparavant la notion de bien-être était envisagée par sa forme hédonique, c’est-à-dire axé sur le plaisir et les émotions positives, les travaux de RYFF puis de KEYES ont été consacrés au bien-être psychologique sous sa forme eudémonique, autrement dit axé sur le développement de son potentiel sur un fonctionnement positif. Les travaux de RYFF lui ont permis de mettre en évidence six dimensions qui permettent à la fois de définir et de mesurer un aspect du développement personnel conceptualisé sous le terme de bien-être psychologique1. Cependant KEYES, en tant que collaborateur de RYFF a questionné les limites du bien-être « comme étant exclusivement de nature psychologique en argumentant que l’individu est profondément ancré dans un environnement social et que le Soi est à la fois privé et public »2. Il a ainsi proposé de tenir compte de cinq dimensions supplémentaires. Ci-après un tableau regroupe l’ensemble des dimensions mises en évidences par RYFF et KEYES :

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Les six dimensions du bien-être psychologique selon RYFF sont développées ci-après :

L’acceptation de soi : Par-là, elle entend la capacité à adopter une attitude positive envers soi-même. A reconnaître et accepter les multiples facettes de sa personnalité, tant les bonnes que les mauvaises et à être en paix avec son passé.

Des relations positives avec autrui : Cette dimension comprend des relations proches avec les autres, une préoccupation de leur bien-être, être capable d’affection, d’empathie, d’intimité et comprendre l’importance de l’échange qui caractérise les relations humaines.

Autonomie : C’est la capacité de déterminer soi-même les aspects importants de sa vie, de résister aux pressions externes à penser ou à agir d’une certaine façon, d’être capable de moduler son comportement soi-même et de pouvoir s’évaluer soi-même selon ses propres standards.

Maîtrise de son environnement : Il s’agit du sentiment de maîtrise et de compétence sur le monde extérieur qui peut s’exprimer par la capacité de maîtriser une liste complexe d’activités et de responsabilités, ou par la capacité de se créer des environnements personnels qui correspondent à ses besoins et ses valeurs propres.

Direction de vie : Elle reflète la conviction que les expériences passées et présentes s’inscrivent dans une trajectoire de vie qui a du sens, le sentiment d’avoir des buts dans la vie ; d’avoir une philosophie, des pensées qui donnent un sens et une direction à sa vie.

Développement de son potentiel : C’est la réalisation de son potentiel personnel, le sentiment que l’on change en apprenant, en se développant, en s’améliorant, et en étant ouvert à de nouvelles expériences3.

Les 5 dimensions supplémentaires de KEYES sont définies comme suit :

L’intégration sociale : C’est le sentiment d’appartenir à la communauté et de se sentir soutenu par elle.

L’acceptation sociale : Elle consiste à garder une attitude positive envers les autres, à reconnaître et accepter leurs différences.

La contribution sociale : Cela consiste à voir la vie comme utile à la société et ses activités appréciées par les autres.

L’actualisation sociale : C’est la croyance selon laquelle les gens, les groupes sociaux, ont du potentiel et peuvent évoluer ou se développer positivement.

La cohérence sociale : C’est le fait de s’intéresser à la société et à la vie sociale. Avoir le sentiment que le monde dans lequel la personne vit est intelligible, prévisible et signifiant4.

L’ensemble de ces travaux est une véritable synthèse des théories qui ont vu le jour jusqu’à lors sur le développement personnel et les théories sur la santé mentale. La synthèse entre les travaux de RYFF et les travaux de KEYES permettra à ce dernier de concevoir un modèle du bien- être à trois facteurs (le bien-être hédonique qui est subjectif, le bien-être psychologique qui est eudémonique, et le bien-être social) et de formuler le concept de santé mentale complète5. Avant de nous intéresser à la notion de santé mentale dans la mesure où elle est indispensable à la détermination du champ d’action du développement personnel, nous nous intéresserons à un nouveau courant qui semble sceller le monopole de la psychologie dans le domaine du développement personnel : Il s’agit de la psychologie positive.

La naissance d’une nouvelle voix : la psychologie positive

Le courant de la psychologie positive tient aujourd’hui une place centrale dans l’univers du développement personnel. Il est le prolongement naturel de la psychologie humaniste tout en embrassant d’autres branches et méthodologies de la psychologie (JAOTOMBO). Martin SELIGMAN, un des pères de la psychologie positive, est parti de l’observation qu’à force de se consacrer à apaiser la souffrance, la science a progressivement oublié de donner une priorité à « ce qui fait que la vie vaille la peine d’être vécue ». Ce courant ne s’attache donc plus seulement à limiter les souffrances des individus mais à les rendre plus heureux. Les sujets qui intéressent la psychologie positive sont multiples, trans-disciplinaires et trans-culturels. Les principes à la base de ce courant sont millénaires et prennent leur source dans la philosophie antique à l’instar du développement personnel ce qui fait dire à PETERSON que « la psychologie positive a une très courte histoire et un très long passé » . Par ailleurs « beaucoup d’entre nous pratiquons la psychologie positive dans notre quotidien sans le savoir »6. Selon GABLE et HAIDT, « la psychologie positive est l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions. La psychologie positive est une école de pensée proche de la psychologie humaniste, orientée vers le développement personnel et le changement social. Sans mettre de côté les connaissances acquises sur la souffrance psychique et les moyens d’y remédier, ce courant s’intéresse à la personne épanouie, la personne qui s’améliore, à la personne qui, même si elle rencontre des difficultés, s’en sort et peut parfois même en tirer un bonheur plus grand et considère qu’à côté des multiples problèmes et dysfonctionnements individuels et collectifs s’exprime et se développe toute une vie riche de sens et de potentialités »7. Cette définition nous éclaire quant à la nature de ce courant et force est de constater qu’elle englobe l’ensemble des grands thèmes du développement personnel comme la notion de potentiel, d’épanouissement ou encore de fonctionnement optimal. Néanmoins, le développement personnel ne serait qu’une application de la psychologie positive aux côtés du changement social. La psychologie positive serait ainsi en passe de devenir la version scientifique du développement personnel. L’approche théorique de la psychologie positive offre un nouvel éclairage sur nos comportements et interactions à trois niveaux : Individuel, interpersonnel et sociétal.

– « Au niveau individuel : Elle parle de bien-être et de bonheur, de créativité, de sentiment d’efficacité personnelle, d’estime de soi, d’humour, de sens de la vie, d’optimisme.

Au niveau interpersonnel : Elle parle d’altruisme, d’amitié et d’amour, de coopération, d’empathie, de pardon, d’éducation.

Au niveau sociétal : Elle parle de courage, d’engagement militant, de relations internationales, de pacification »8.

De ce fait, la psychologie positive n’appréhende pas seulement le bonheur personnel mais aussi le bonheur collectif et se veut être un véritable instrument de transformation sociale avec un impact dans le domaine de l’éducation, du travail, ou encore de la santé. À ce jour, une des grandes réalisations de la psychologie positive est le développement du courant des forces. « Les forces sont les chemins que l’on prend, à travers un acte de volonté pour développer les vertus »9. Ce courant postule que chaque individu possède naturellement une série de forces qui, lorsqu’elles sont exploitées et développées, entraînent son épanouissement et son fonctionnement optimal (LINLEY & HARRINGTON, 2006). Ce courant peut être divisé en trois principales écoles de pensées, l’école de la PPC avec Martin SELIGMAN, le CAP avec Alex LINLEY, l’institut de sondage Gallup avec Donald CLIFTON. Respectivement, ils identifient 24, 60 et 34 forces10. En somme, il semble que les trois courants sur les forces partagent certaines caractéristiques importantes, notamment pour ce qui est de la définition et des bénéfices tirés de l’approche par les forces. Un premier élément commun concerne le caractère naturel et identitaire d’une force. Un autre fait appel à l’aspect de plaisir et de satisfaction qui découle de l’utilisation de l’une d’entre elle. Enfin, un dernier élément a trait au fonctionnement optimal et à la performance qu’un individu démontre grâce à l’utilisation de ses forces. Malgré tout, ces trois courants se distinguent par quelques particularités. Ainsi, l’adoption d’un instrument de mesure ou d’une vision particulière s’est faite non seulement en fonction du but de la recherche ou de l’intervention, mais également en fonction des centres d’intérêts de chacun des courants. A titre d’exemple, l’équipe de SELIGMAN et PETERSON, après avoir fait un tour du monde des traditions pour recenser les vertus, a fait émerger six vertus universelles et 24 forces correspondantes.

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Ces vertus, par définition abstraites ont donc été opérationnalisées à travers la notion de force. La créativité, la curiosité, le désir d’apprendre, l’ouverture d’esprit, l’intégrité, la persévérance, le pardon, l’humilité, le contrôle, la prudence, etc. sont donc ces forces, qui s’apparentent à des traits de personnalité et qui sont cultivées et développées pour accéder aux vertus. Et toutes ces notions, baptisées forces ou vertus, font partie du champ de recherche de la psychologie positive. La psychologie positive s’est manifestement emparée de toutes les facettes de l’être humain dans ses multiples dimensions et prône une véritable « positive attitude » qui permettrait d’accéder au bonheur. Dès lors, toutes les pratiques de développement personnel pourraient se retrouver dans ce courant en ce sens qu’elles aussi, du développement des compétences de l’individu au développement de sa spiritualité, tendent vers l’accession au bonheur. Aussi nous pourrions dire que la quête du bonheur est le « fer de lance » de la psychologie positive. Néanmoins, l’introduction en psychologie de la notion de bonheur (tout comme les notions d’amitié ou d’amour pour ne citer que celles-là), avec tout ce qu’elle comporte d’obscur et de relatif, n’est pas sans dangers. Le bonheur relève de la philosophie et de la morale. Ainsi, à l’éternelle question « qu’est-ce que le bonheur ? », il semble périlleux d’ apporter une réponse psychologisante, opérationnalisable, et de prétendre circonscrire cette notion dans un cadre exclusivement scientifique. En s’ appropriant la notion de bonheur, la psychologie positive appelée par certains « psychologie du bonheur » définit celui-ci comme le bien-être dont on a conscience, comme une forme de transcendance du bien-être11. Cependant il semble nécessaire de rappeler les propos de KRISHNAMURTI au sujet du bonheur : « Dès l’instant que vous êtes conscient de ce bonheur, il vous échappe déjà (…). Être conscient de son bonheur, ou courir à sa poursuite, sonne le glas du bonheur. Le bonheur n’existe qu’une fois laissés de côté le moi et ses exigences »12. Par ailleurs, dans le courant de la psychologie positive, à côté de ce plaidoyer pour le bonheur, CIKSZENTMIHALIY a introduit la notion de « flux ». Il s’agit d’un moyen pour élever le niveau de conscience et réduire l’entropie, c’est-à-dire augmenter l’ordre dans notre expérience et nous permettre ainsi de devenir une personne autotélique. « Autotélique » est un mot composé de deux racines grecques : autos (soi-même) et thelos (but). Ainsi, une activité est qualifiée d’autotélique lorsqu’elle est entreprise sans autre but qu’elle-même, par opposition à « exotélique », c’est à dire motivée par un but extérieur13. Autrement dit, « la seule façon de reprendre possession de notre vie c’est d’apprendre à diriger notre énergie psychique pour servir nos intentions personnelles »14. Il s’agit donc, à l’instar de la pensée de JUNG, de s’affranchir d’une certaine influence collective. Néanmoins, malgré un nécessaire affranchissement de l’influence collective par un travail de déprogrammation des instructions génétiques ou encore des conventions sociales, la notion de flux s’articule autour des relations interpersonnelles. En effet, pour vivre dans ce que CIKSZENTMIHALIY appelle le flux, la relation doit répondre à deux conditions. « La première est qu’il existe un certain nombre de compatibilités entre nos objectifs et ceux de l’autre personne, ce qui est souvent difficile, puisque chacune des parties prenantes poursuit ses propres intérêts. Néanmoins, en cherchant bien, on doit finir par trouver un ou des buts communs. La seconde condition d’une relation réussie, c’est que l’on soit prêt à s’investir dans les objectifs de l’autre personne. (…) Lorsque ces conditions sont réunies, il est possible de retirer les plus grands bénéfices de la fréquentation d’autrui et de vivre les expériences optimales provoquées par les relations optimales »15, autrement dit de vivre l’expérience du flux.

Ainsi la psychologie positive propose des fondements théoriques et des méthodes pratiques pour cultiver l’expérience optimale et trouver ce bonheur qui ne nous est pas donné, pas plus que la souffrance ne nous est imposée. Cela implique un travail volontaire et un choix dans la direction que nous voulons donner à nos actes et à nos ressentis. C’est pourquoi « aujourd’hui, devant les enjeux du monde, notre humanité a besoin d’hommes et de femmes qui se connaissent bien, connaissent les pièges de l’ego et les processus de réconciliation intérieure, savent gérer leurs émotions, ont appris à développer la confiance en soi, en l’autre et en la vie et à se sentir reliés à tout le système vivant pour mettre joyeusement leur talent au service de leur communauté »16. Il semblerait qu’aujourd’hui la différence entre psychologie positive et développement personnel ne soit plus qu’affaire de sémantique, ces deux domaines s’inter-pénétrant pour ne parler plus que d’une seule voix. A l’instar du développement personnel, la psychologie aborde également l’univers des émotions, envisagées comme créatrices de l’environnement intérieur et extérieur de l’individu.

Le développement personnel au regard de l’épanouissement émotionnel

Le développement personnel peut également être appréhendé à travers l’épanouissement émotionnel, en particulier grâce aux travaux de Barbara FREDERICKSON et Marcial losada et leur ratio de positivité : De nombreuses études ont cherché à déterminer le rôle des émotions positives. Les travaux de FREDERICKSON et LOSADA ont démontré que « les émotions positives non seulement augmentent les capacités cognitives mais développent durablement les ressources de la personne, au niveau physique, intellectuel, social et psychologique »17. Ils ont exploré l’effet de l’affect positif sur l’épanouissement de l’être humain dans un contexte tant collectif qu’individuel. Ils ont démontré que le ratio entre l’affect positif et l’affect négatif, P/N≥ 3, détermine l’épanouissement ou pas d’un individu. Autrement dit, nous pouvons prétendre à un fonctionnement optimal lorsque nous éprouvons en moyenne au moins trois émotions positives pour une émotion négative. Ces travaux ont permis à FREDERICKSON de construire sa théorie nommée « Broaden and Built, Theory of Positive Emotions », théorie de l’extension et de la construction de soi par les émotions positives. Cette théorie met en évidence les effets « uniques » des émotions positives. Elle décrit les émotions positives en termes de mécanismes permettant l’élargissement des modèles de pensées et d’actions, et décrit leur fonction comme un moyen d’accroître de façon durable les ressources personnelles de l’individu. « L’auteur utilise sa théorie des émotions positives afin d’élaborer les hypothèses suivantes sur l’effet des émotions positives sur le fonctionnement des individus et des organisations :

Le fait d’éprouver des émotions positives permet d’élargir les répertoires de pensées des individus, c’est-à-dire que ce type d’émotion engendre des schèmes de pensées moins communs, plus flexibles, créatifs, intégrés, ouverts à de nouvelles informations et efficaces. Les émotions positives permettent aussi d’accroître de façon durable les ressources personnelles des individus.

Selon cette hyppothèse on peut penser que les émotions positives génèrent un « effet de spirale ascendant » conduisant à un fonctionnement optimal et à un bien-être émotionnel rehaussé, et ce puisque les émotions positives ont un effet durable.

Les émotions positives des employés peuvent aussi avoir un effet de spirale ascendant sur le fonctionnement des organisations, dans la mesure où les émotions positives de chaque employé peuvent se refléter aux autres membres de l’organisation et créer ainsi une émulation continue. En effet, les émotions sont contagieuses et influencent les autres individus d’une organisation, créant ainsi un effet cumulé positif »18.

Cette théorie affirme que les émotions positives ainsi que l’élargissement psychologique qu’elles engendrent, sont peut-être les chaînons manquants entre les expériences momentanées des employés d’une organisation et les indicateurs à long terme du fonctionnement organisationnel optimal. Les études rapportées amènent FREDERICKSON à conclure que les émotions positives ont un impact supérieur au fait de se sentir mieux momentanément. Elles permettent aussi de prédire à quel point l’individu se sentira mieux dans le futur. En effet les expériences affectives positives contribuent et ont un effet à long terme sur la croissance et le développement personnel grâce à une série d’effets conjoints :

– Les émotions positives ouvrent notre répertoire « pensées-actions »,

– Les émotions positives « effacent » les émotions négatives,

– Les émotions positives stimulent la résilience,

– Les émotions positives permettent la construction d’un répertoire psychologique,

– Les émotions positives déclenchent une spirale vertueuse dans le développement de l’individu.

La conclusion principale est que les employés vivant et manifestant davantage d’émotions positives deviennent, à travers le temps, des employés plus efficaces et mieux intégrés socialement. La théorie des émotions positives aurait donc des conséquences tant dans la vie quotidienne que dans la réduction des risques psychosociaux. Néanmoins, cette notion d’épanouissement émotionnel tout comme les notions de développement du potentiel ou encore de fonctionnement optimal ne peut être appréhendée qu’à travers le prisme de la santé mentale, c’est-à-dire une santé qui est plus que l’absence de maladie. En effet, tous ces grands thèmes du développement personnel, désormais sous le joug de la psychologie et en particulier de la psychologie positive, doivent être avant tout envisagés au regard des individus mentalement sains. Si nous pouvons cerner les thèmes, les influences ainsi que l’historicité du développement personnel, il apparaît d’ores et déjà que c’est un concept transversal touchant aux aspirations les plus profondes de l’être humain. Il revêt en effet la forme d’un processus d’apprentissage de connaissance de soi devant permettre d’accéder à un état de réalisation de Soi ; cet état étant lui-même un processus dynamique.

Julien B.


 

1 RYFF Carol, Le bien-être psychologique, disponible à l’adresse suivante : http://www.centerpsywell.com/psywellbeing_fr.html

2 JAOTOMBO Franck, Le développement Personnel : Définition et Mesure, Th : Sciences de Gestion, Université :Paris Descartes, 2011, p.63.

3 RYFF, Le bien-être psychologique, disponible à l’adresse suivante : http://www.centerpsywell.com/psywellbeing_fr.html

4 PROVENCHER Hélène, KEYES Corey LM, «Une conception élargie du rétablissement», L’information psychiatrique, Septembre 2010, N°7, Volume 86, p579 à 589 .

5 Ibid.

6 ANDRÉ Christophe, ASEMBOURG (d’) Thomas, FILLIOZAT Isabelle, LAMBIN Eric, LECOMTE Jacques, RICARD Matthieu sous la coordination de KOTSOU Ilios et LESIRE Caroline, Psychologie positive : Le bonheur dans tous ses états, Saint-Julien-en-Genevois : Éditions Jouvence, 2011, p.24 .

7 Association Emergences, La psychologie positive, disponible à l’adresse suivante : http://www.emergences-asbl.org/thematiques/categoryevents/5-psychologie-positive.html

8 ANDRÉ Christophe, ASEMBOURG (d’) Thomas, FILLIOZAT Isabelle, LAMBIN Eric, LECOMTE Jacques, RICARD Matthieu sous la coordination de KOTSOU Ilios et LESIRE Caroline, Psychologie positive : Le bonheur dans tous ses états, Saint-Julien-en-Genevois : Éditions Jouvence, 2011, p.29.

9 JAOTOMBO Franck, Le développement Personnel : Définition et Mesure, Th : Sciences de Gestion, Université : Paris Descartes, 2011, p.75.

10 DUBREUIL Philippe, FOREST Jacques, GIROUARD Sarah, CREVIER-BRAUD Laurence, « La psychologie positive et l’approche basée sur les forces », Psychologie Québec, Juillet 2011, n°04, Volume 28, 4p.

11 ANDRÉ Christophe, ASEMBOURG (d’) Thomas, FILLIOZAT Isabelle, LAMBIN Eric, LECOMTE Jacques, RICARD Matthieu sous la coordination de KOTSOU Ilios et LESIRE Caroline, Psychologie positive : Le bonheur dans tous ses états, Saint-Julien-en-Genevois : Éditions Jouvence, 2011, p.36

12 KRISHNAMURTI, Le sens du bonheur, Paris : Éditions Stock, 2006, 298p.

13 CIKSZENTMIHALIY Mihaly, Mieux vivre en maîtrisant votre énergie psychique, Saint-Amand-Montrond : Éditions Robert Laffont, 2005, p.137.

14 Ibid., p.151.

15 Ibid., p.98.

16 ANDRÉ Christophe, ASEMBOURG (d’) Thomas, FILLIOZAT Isabelle, LAMBIN Eric, LECOMTE Jacques, RICARD Matthieu sous la coordination de KOTSOU Ilios et LESIRE Caroline, Psychologie positive : Le bonheur dans tous ses états, Saint-Julien-en-Genevois : Éditions Jouvence, 2011, p.78.

17 JAOTOMBO Franck, Le développement personnel : Définition et Mesure, Th : Sciences de Gestion, Université : Paris Descartes, 2011, p.70.

18 BANVILLE Brigitte, CORMIER Mélissa ; FREDERICKSON Barbara, (2003) Chapter 11. Positive Emotions and Upward Spirals in Organizations. In K. S. cameron, J. E. dutton & R. E. quinn (Eds.), Positive Organizational Scholar- ship (pp. 163-175). San Francisco : Berrett-Koehler, disponible à l’adresse suivante : neumann.hec.ca/sites/cours/6-405-85/resumes/6405H04S2T12.doc

Commentaires

  1. chatelblanc  octobre 14, 2016

    bonjour, très beau site et très surpris par la réalité d’une phrase de votre entête de site  » comprendre l’importance de l’échange » ok! vous êtes le seul à le dire alors prouvez-le?
    Depuis des années se n’est pas mon métier mais je suis passionné en psychologie positive, en neuroscience, en PNL… et j’évolue régulièrement dans ce sens, je connais toutes les vidéos de david Lefrancois, des david Laroche de chistoph André… J’ai une très bonne autonomie subjective, ouvert et communicant mon seul problème sur ce terrain même a petite doses c’est « l’échange » que se soit dans mon propre environnement et d’autres contacts comme sur internet , sur les réseaux c’est encore pire. il y a ceux qui publie, qui parlent, autres lisent disent j’aime l’échange s’arrête là, dans mes demandes avec insistances. réponse ça vs suffit pas ? où en guise de réponse je reçois des textes préconçus approchant hors sujet, mais vs voulez quoi? le mot échange on connait pas, quelque soit le niveau de connaissance sur le sujet, l’échange enrichit tout le monde, si vs êtes capable d’écrire ça, alors vs devez fournir des explications constructives sur la réalité du problème, quoi à ce sujet tant de gens roulent avec le frein à main serré, ce sujet concerne une haute importance dans nos existences relationnelles, merci d’avance pour trouver et développer ce sujet, car si vs en parlez c’est que vs avez déjà trouvez la résolution correspondante

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